Les bonnes résolutions patrimoniales de 2026
Publié le :
08/12/2025
08
décembre
déc.
12
2025
Entre prudence économique et envie d’avancer, 2026 invite à faire le point sur son patrimoine. Les temps changent, les familles aussi : c’est le moment de vérifier la cohérence de ses choix patrimoniaux, d’adapter ses investissements et de préparer la transmission dans les meilleures conditions.
Réaliser un bilan patrimonial
Avant d’investir ou de transmettre, encore faut-il savoir où vous en êtes.
Le premier réflexe consiste à réaliser un véritable bilan complet, civil, fiscal et familial, de votre patrimoine. L’objectif : replacer vos choix dans le cadre de votre vie actuelle. Un changement de situation (retraite, création d’entreprise, achat immobilier...) peut justifier des ajustements dans l’organisation de votre patrimoine.
Le notaire vous aide à dresser un état des lieux : biens immobiliers, actifs financiers, emprunts, contrats d’assurance et de prévoyance... Il vous interroge aussi sur votre situation familiale (union, mariage, enfants...) et sur les dispositions déjà prises (contrat de mariage, donation, testament...) et cerne vos projets à court ou moyen terme. Enfin, il définit avec vous vos priorités : valoriser votre patrimoine, protéger votre conjoint, aider vos enfants, disposer de revenus complémentaires pour votre future retraite, préparer votre transmission, réduire la pression fiscale, etc.
Après étude, ses propositions sont adaptées à votre situation : donation, vente d’un bien, modification de régime matrimonial…
Repenser ses investissements
Après plusieurs années de turbulences, l’environnement économique s’est assaini même si le contexte géopolitique reste incertain. L’inflation a reculé et les banques centrales ont allégé leur politique monétaire. Les marchés retrouvent un certain équilibre. Sans céder à l’euphorie, c’est le moment de repenser la stratégie de vos investissements.
Optez pour des placements à capital garanti ou très sécurisés. L’immobilier résidentiel demeure une valeur de long terme : la demande reste structurellement supérieure à l’offre.
— Après plusieurs années de repli, le marché s’est enfin remis en marche. Le volume des transactions immobilières, qui n’avait pas connu d’évolution annuelle positive depuis juin 2022, affichait + 2,5 % en avril 2025. Même tendance côté prix : au 1ᵉʳ trimestre 2025, les logements enregistrent une légère progression de 0,4 % sur un an, après six trimestres consécutifs de baisse.
Parallèlement, la détente des taux d’emprunt a favorisé à nouveau l’accès au crédit. Le moment est donc propice pour se lancer, avec de belles occasions à la clé.
Pour ceux qui ne souhaitent pas se charger de la gestion des biens, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) constituent une alternative intéressante. Ces placements collectifs ont été touchés, ces dernières années, par la crise du marché des bureaux et par la remontée des taux d’intérêt, qui a pesé sur la valeur des actifs et provoqué une baisse du prix de parts dans plusieurs sociétés. Mais cette conjoncture a aussi créé de nouvelles opportunités : en arrivant aujourd’hui sur le marché, les investisseurs peuvent acquérir des parts à des valeurs décotées, dans la perspective d’une reprise progressive, à mesure que le marché se stabilise. Pour les épargnants prêts à aller un peu plus loin, les grandes valeurs boursières et les obligations d’entreprises solides permettent d’améliorer la performance, tout en restant mesurés.
Les multinationales cotées offrent en effet une visibilité importante, ce qui vous met à l’abri de tout risque excessif. En revanche, évitez actuellement les placements très sensibles à la conjoncture, tels que les petites capitalisations boursières, les dettes d’entreprises fragiles, les pays émergents. Leur volatilité peut générer des pertes importantes. L’idée n’est pas de chercher le coup gagnant mais de rééquilibrer le curseur entre sécurité et rendement, selon votre âge, vos projets et votre situation familiale.
Vérifier votre contrat d’assurance-vie et votre testament
Vous êtes en instance de divorce, ou au contraire, vous êtes désormais engagé dans un couple stable ? Quels que soient les changements intervenus, pensez à vérifier que les choix effectués par le passé sont toujours pertinents au regard de votre nouvelle situation.
Si besoin, procédez à la modification de votre clause bénéficiaire d’assurance-vie ou de votre testament. Car, si votre clause bénéficiaire désigne par exemple « le conjoint » comme bénéficiaire, celui-ci conserve ses droits pendant toute la procédure de divorce, aussi longue soit-elle. S’il a été désigné par son nom dans le contrat, il conserve même le bénéfice de l’assurance-vie après le divorce.
Transmettre et aider ses enfants
Les bonnes résolutions patrimoniales passent aussi par la transmission. Aider ses enfants ou petits-enfants de votre vivant reste l’un des gestes les plus efficaces pour allier utilité familiale et optimisation fiscale. Chaque parent peut donner jusqu’à 100 000 € à chacun de ses enfants, exonérés de droits, renouvelables tous les quinze ans. Si vous êtes grand-parent, vous pouvez offrir jusqu’à 31 865 € à chacun de vos petits-enfants et 5310 € à chaque arrière-petit-enfant sans payer d’impôt. S’y ajoute le don familial d’argent de 31 865 €, possible si vous avez moins de 80 ans et un enfant, petit-enfant ou arrière-petit-enfant âgé au moins de 18 ans. Ces abattements sont cumulables et permettent de transmettre d’importants capitaux sans impôt.
Par ailleurs, jusqu’au 31 décembre 2026, vous êtes fiscalement incité à donner de l’argent à un descendant pour l’aider à acquérir un logement neuf ou en l’état futur d’achèvement, destiné à être la résidence principale de l’occupant pendant cinq ans ou pour réaliser des travaux énergétiques dans une résidence principale. Cette disposition temporaire consiste en un abattement supplémentaire qui s’applique aux dons consentis à un enfant, petit-enfant ou arrière-petit-enfant dans la double limite de 100 000 € par un même donateur à un même donataire et de 300 000 € par bénéficiaire. L’argent doit être affecté dans les six mois au projet immobilier.
Le notaire demeure un acteur clé de la transmission et de l’optimisation fiscale. Il vérifie la conformité des conditions, sécurise les transactions et vous conseille conformément à vos volontés. Pour ceux qui veulent anticiper la transmission, la donation-partage reste l’instrument le plus sûr pour préserver la paix familiale : elle fige la valeur des biens transmis et évite les discussions au moment de la succession.
Source : Lettre conseil des notaires n°93 - ROSINE MAIOLO
Historique
-
Construction d’une maison individuelle et article 145 du Code de procédure civile : le juge des référés peut substituer une expertise à la consultation judiciaire
Publié le : 11/12/2025 11 décembre déc. 12 2025NOTAIRES / ImmobilierDes maîtres d’ouvrage confient à une société de maîtrise d’œuvre la conceptio...Source : www.lemag-juridique.com
-
Les bonnes résolutions patrimoniales de 2026
Publié le : 08/12/2025 08 décembre déc. 12 2025RédactionEntre prudence économique et envie d’avancer, 2026 invite à faire le point su...
-
Conséquences de l’inefficacité de l’un des cautionnements simultanément souscrits par les époux communs en biens
Publié le : 08/12/2025 08 décembre déc. 12 2025NOTAIRES / Mariage / Divorce / FiliationIl résulte de l'article 1415 du Code civil que lorsque les cautionnements d'é...Source : actu.dalloz-etudiant.fr
-
La CFE et/ou l'Ifer 2025 à payer au plus tard le 15 décembre inclus
Publié le : 04/12/2025 04 décembre déc. 12 2025NOTAIRES / ImmobilierLa cotisation foncière des entreprises et/ou l'imposition forfaitaire sur les...Source : www.efl.fr